La capacité

La capacité

La capacité
En pédagogie, dans le cadre de l'analyse par objectifs, la notion de capacité est généralement constitutive de
la compétence. Il n'est pas rare de rencontrer des propositions telles que : "Une compétence, c'est la capacité à utiliser un savoir-faire dans une situation donnée ". Proposer une définition de capacité suppose donc que l'on définisse en même temps compétence, et que l'on surmonte une première difficulté, celle de différencier les deux concepts.
• Pour Cardinet :
[…] « En tant qu'objectif éducatif, une capacité est une visée de formation générale, commune à plusieurs
situations ; une compétence, au contraire, est une visée de formation globale, qui met en jeu plusieurs
capacités dans une même situation. » […] (1)
• Pour Meirieu :
Une capacité est une « activité intellectuelle stabilisée et reproductible dans des champs divers de la
connaissance. », une compétence est « un savoir identifié mettant en jeu une ou des capacités, dans un champ
notionnel ou disciplinaire déterminé. » (2)
• Pour Gillet, chercheur formateur au CEPEC de Lyon : « Sur le plan pédagogique, par capacités, nous
nommons les hypothèses que nous formons sur ce que doivent développer les étudiants à travers une formation
et qu'ils pourront exprimer aussi en d'autres situations que celles de la compétence. » (3)
[…] Survient alors une seconde difficulté. Certains auteurs admettent qu'une capacité est une habileté cognitive
transversale - c'est-à-dire réutilisable à l'infini dans des contextes différents -, d'autres au contraire soutiennent
que c'est une habileté cognitive fortement contextualisée - c'est-à-dire difficilement transférable à de nouveaux
contextes si ceux-ci n'ont pas été eux-mêmes « appris ».
Le problème qui se pose aux praticiens est donc le suivant : comment former à des capacités transversales ?
Ou en d'autres termes, comment faire émerger ces capacités transversales (si elles existent) de situations
d'apprentissage contextualisées par les champs disciplinaires ? […]
En résumé, pour que le formateur puisse enseigner des capacités méthodologiques communes, il faut qu'il ait
résolu le problème du « transfert ». Ce qui signifie, d'un point de vue idéal, que soient construites en
permanence par le formateur des situations de contextualisation - décontextualisation -
recontextualisation, afin d'installer chez l'apprenant, (à terme ?), ce « savoir-faire abstrait », acontextuel, que
l'on nomme capacité. […]
Le degré de « transversalité » d'une capacité dépendrait alors du nombre de situations contextualisées qu'un
apprenant rencontre au cours de sa formation, l'accès à la généralisation se faisant par la prise de conscience de
certains invariants opératoires de la conduite dans une classe de situations.



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